S'assoir dans la nature et l'écouter
Une idée simple
Le blog Run Wild My Child propose une idée d'activité de pleine présence intéressante pour les enfants. Ca s'appelle "chercher à s'assoir" et c'est très simple.
"L'idée : trouver un endroit sympa dans la nature et se sentir à l'aise en restant là, tranquille. Dans ce lieu, la nature vous entoure, vous apaise, vous divertit et s'infiltre en vous"
Mode d'emploi
Brandi Rondinelli recommande, pour pratiquer cette activité avec les enfants, de :
- Créer un endroit ludique où s'assoir dans la nature. On pense ici à un tipi, un feu de camps, un tronc d'arbre, un coin plein de feuilles, de fleurs ou d'herbe.
- Demander à l'enfant s'il peut dire ce qu'il entend (fermer les yeux rend les choses plus simples ici).
- Echanger sur ce qui nous entoure pendant 5 minutes. Parler des plantes, des couleurs et des formes qu'on remarque. Parler d'odeurs et de textures.
C'est tout !
Il ne faut que 5 minutes. Pratiqué souvent les effets sur la conscience de soi, la concentration, et l'humeur ne tarderont pas à se faire sentir :)
Une activité importante
L'activité est simple, s'assoir dans la nature et activer nos cinq sens, elle n'en est pas moins puissante et sans doute essentielle à notre époque. Cela les experts le montrent très bien
D'après Mardie Townsend, professeure honoraire à la School of Health and Social Development de l'Université Deakin en Australie il y a de plus en plus de preuves qui indiquent que le contact avec la nature a des impacts positifs significatifs sur la santé mentale.
"Le contact avec la nature est associé à des niveaux réduits de stress - ce qui a également d'énormes répercussions sur la santé physique, des niveaux réduits de dépression et d'anxiété, une résilience accrue, un engagement accru envers l'apprentissage pour les enfants et les adolescents autrement désengagés du système éducatif, une meilleure estime de soi et une capacité accrue à s'engager socialement "
A ces considérations de santé mentale s'ajoutent des considérations de société. Les enfants doivent passer du temps avec la nature pour apprendre à l'aimer et à la respecter.
Les enfants ont une tendance innée et prédisposée génétiquement à explorer le monde naturel connu sous le nom de biophilie, c'est-à-dire l'amour de la nature (Wilson 1993 et 1996; Tilbury 1994; Sobel 1996 et 2002; Kellert 2005). Des signes de biophilie ont été observés chez des enfants même plus jeunes que deux ans (Moore et Marcus 2008).
Si l'on ne donne pas aux enfants la possibilité de s'épanouir dans leur jeune âge, la biophobie, une aversion pour la nature peut se développer. La biophobie va de l'inconfort et de la peur dans les lieux naturels au mépris pour tout ce qui n'est pas produit par l'homme, géré ou climatisé (Cohen 1992; Cohen & Horm-Wingerg 1993; Orr 1993 & 1994; Bixler et al 1994; White 2004). La biophobie se manifeste aussi en considérant la nature comme une ressource jetable (Dutcher, Finley et al 2007).