Les bases de la méditation
La méditation en général
Nos modes de vie modernes sont devenus si éreintants qu'il n'y a guère désormais que le sport pour nous sortir un temps de cette course dans laquelle nous nous perdons.
La méditation permet également ce retour à soi, de façon sans doute plus profonde encore.
D'une certaine façon, elle offre l'occasion de "muscler son esprit". Elle devient ainsi une invitation à redonner à cette partie essentielle de nous-même la place qu'elle mérite.
Accessible à tous, la méditation ne coûte quasiment rien, elle peut se réaliser n'importe où, et, précisons-le encore, sa pratique est parfaitement compatible avec une approche laïque.
De nombreuses techniques de méditation existent. Les principes qui suivent ne sont pas expliqués tels quels aux enfants, mais ils correspondent à l'approche de méditation de pleine conscience que suit la Ligue des Super-méditants.
Pour un super-méditant, méditer c'est :
- Être attentif à l’instant présent.
- Comprendre que l'instant présent ce n'est pas vivre comme si le passé et l'avenir n'existaient pas, de façon irresponsable j'entends. Etre dans l'instant présent c'est vivre la vie au rythme de la vie, en portant son attention sur ce que la vie, qui vient de quelque part et va quelque part, a à nous dire maintenant.
- Créer un espace entre les évènements et les pensées
- Profiter de cet "espace mental" pour ne plus être dans la réaction, mais dans la réponse consciente au vécu
- Se relier de façon bienveillante au corps, aux émotions, aux intentions. Cela signifie observer ce qui se passe en soi plutôt que l’interpréter, l’analyser ou l’évaluer
- Ressentir et savoir reconnaitre les pensées pour ce qu’elles sont, c’est à dire le produit électro-chimique de notre cerveau plutôt qu’une réalité en laquelle croire et dans laquelle s'emprisonner
- Revenir calmement au corps, véritable point d'ancrage dans le présent, autant de fois que l’esprit se perd dans les pensées.
Pour un super-méditant, méditer ce n'est pas :
- Ne plus penser : le cerveau est fait pour penser. Méditer revient davantage à observer nos pensées en prenant conscience qu’elle ne sous définissent pas. Les pensées ne sont rien d’autre que ce que notre cerveau produit. Elles ne sont rien de plus. Encore une fois, nous n’avons pas à les croire. Ces dernières changent si souvent, comment construire quelque chose sur une matière si mouvante ? Et s'il s'agissait de plus penser, à quoi nous servirait la méditation dans la vie de tous les jours ? Non la méditation nous apprend réellement à entrer, dans toutes les situations, dans un rapport différent aux pensées.
- Être reclus du monde : la médiation peut se pratiquer partout, tout le temps, pour 1 minute ou pendant des heures. La méditation ouvre le coeur de celui qui la pratique, elle offre l'occasion de développer l'empathie et la compassion. Ils ont bien tort ceux qui prétendent que la méditation nous coupe des autres.
- Impossible : même les esprits les plus agités peuvent méditer ! En se reliant à ce qui se passe à l’intérieur de soi on sera bien surpris d'y trouver de la matière à contempler.
LA MÉDITATION POUR LES ENFANTS
Reconnaitre l'humanité de l'enfant
Contrairement à ce qu’on voudrait croire, l’enfance ne rime pas toujours avec liberté et insouciance. Bien souvent, la voix de l’enfant est étouffée sous celles des parents, de l’école et de groupes. Les temps de loisir véritables quant à eux, ces moments d'absence totale d’injonction, sont de plus en plus rares. Tout cela exerce une certaine pression sur l’enfant qui, s’il mineur aux yeux de la loi, n’en reste pas moins humain, capable à ce titre de souffrir et d’aimer.
Cette pression, l'enfant la subit d'autant plus que sa grande sensibilité lui fait vivre la vie avec une impressionnante intensité. Pour peu que les adultes autour de lui soient sous pression, l’enfant intériorisera cette manière d’être. L’anxiété chronique, les troubles du sommeil ou encore l’hyper-activité, ce n’est pas seulement l’affaire des grands.
Faire prendre conscience a L'enfant Des super-pouvoirs qu'il a en lui
Dans d’autres cultures, des rites initiatiques permettent une transition progressive vers l’âge adulte. Petit à petit on reconnait ainsi la maturité grandissante de l’enfant. Notre société manque de ces repères. Jusqu’à même après la majorité, les relations avec les parents, les institutions et les pairs n’ont rien d’évident pour l’enfant devenu adulte.
L’enfant sait très tôt qu’il doit réussir sa vie. Comment bien la vivre reste une réponse qu’il devra bien souvent trouver seul. Or les gènes ne sont pas la seule chose qui sont transmis aux enfants. Ces derniers prennent chaque jour les adultes comme modèles. Cela n'est pas toujours une bonne nouvelle quand on sait que beaucoup d’adultes ont des difficultés à s’extraire de schémas familiaux "toxiques".
La ligue des super-méditants est convaincue que pratiquer avec les enfants une routine saine telle que la méditation permet de construire un nouveau rapport au monde à la fois bénéfique et durable. La méditation donne autant d'outils qu'elle permet de s'en forger soi-même.
QUAND COMMENCER LA MÉDITATION ?
Avant toute chose, les enfants ont besoin d’être aimé et que leurs besoins soient satisfaits. La méditation n’est donc qu’un outil qui peut être proposé aux enfants. Elle ne doit jamais être vécu comme une contrainte. Ainsi, le simple fait de méditer soi-même et de laisser son enfant s’assoir à ses cotés peut, dans bien des cas, suffire. C'est même une première approche recommandée pour piquer la curiosité de l'enfant et l'inviter à s'intéresser à cette drôle de pratique par lui-même.
Pratiquer des activités de pleine conscience, lesquelles impliquent de porter son attention sur ses propres ressentis et sur le monde autour de soi, peut également se concevoir en dehors du cadre méditatif traditionnel. S’assoir en silence quelques minutes et contempler ce qui nous entoure, se balader, jouer avec les cinq sens, pratiquer un instrument, danser, faire du sport, ces activités peuvent être pratiquées en y portant une attention totale. En vérité, tout ce qui est vécu est digne d'une attention totale.
Si vous souhaitez aller plus loin et faire méditer les enfants, une pratique méditative peut se concevoir dès l’âge de 5-6 ans. Les séances seront bien sûr beaucoup plus courtes et moins formelles que pour des enfant de 8, 12 ou 16 ans. Chaque enfant évolue à un rythme différent, mais cette période de 5-6 ans est souvent propice à l’apprentissage de nouvelles choses. Elle correspond également à la période où l’enfant commence à prendre conscience de lui-même en tant qu’être qui pense. Pour plus d’information sur l’âge et le type de méditation à proposer, vous pouvez consulter le guide « Enseigner la méditation aux enfants, guide pratique ». Les ateliers de la ligue des super-méditants sont proposés pour tous les enfants jusqu'à 12 ans.