4 idées pour mettre les enfants en bonne condition pour méditer

Çà y est, vous avez enfin décidé de faire découvrir la méditation aux enfants. Voici quelques conseils pour favoriser la transition vers les séances de méditation.

1. Créez un environnement minimaliste

La méditation sera d’autant mieux accueillie par votre enfant qu’elle se déroulera dans un endroit dédié à sa pratique. Cet espace me semble devoir être à la fois réconfortant et comporter le moins de distraction possible.

Si vous n’avez pas assez d’espace pour créer un espace à part entière, rien de grave.  Prenez quelques minutes avant les séances pour créer un espace de méditation temporaire, en faisant de l’ordre. Vous pouvez même faire participer l’enfant au rangement. L’activité est en effet à la fois physiquement et mentalement salutaire. Pour le psychologue Olivier Douville, « ranger revient à refuser de se laisser envahir par le chaos ».

Ensuite, de quoi s’asseoir ou s’allonger suffit. Si vous souhaitez méditer avec un groupe d’enfant, l’espace est idéalement ni trop spacieux, ni trop exigu, afin que les enfants se sentent libres et rassurés.

2. Expliquez aux enfants la raison de la pratique

Vous pouvez très bien méditer et inviter votre enfant à vous rejoindre. En vous imitant, celui-ci se rendra peut-être compte de certains effets immédiats de la méditation. Il y a également de fortes chances qu’il découvre l’inconfort des débuts !

Il est donc important d’expliquer simplement à l’enfant pourquoi vous méditez et ce à quoi il peut s’attendre.

Banalisez la pratique et les ressentis qui y sont associés. Soulignez surtout les bienfaits de la méditation, l’importance de tentatives répétées et d’une régularité. L’esprit grandit comme un muscle, par des efforts attentifs et répétés :) 

3. Insistez sur l’expérience

L’enfant à qui on a présenté la méditation dans un cadre non-contraignant voudra sans doutes en savoir plus sur le sujet. Selon moi, insistez dès le début sur le fait que la méditation n’est pas une enième matière à apprendre. Ce n’est pas un autre sport pour lequel il faudrait rechercher la performance ultime.

Donnez lui le sens des concepts de bases et invitez-le à découvrir ce que signifie, pour lui, la pratique. 

Vous pouvez créer un langage commun par le biais d’images ou d’histoires pour faciliter le partage d’expérience.

4. Vérifiez le niveau d’attention et d’humeur

La méditation peut aider au sommeil. Cela dit, de manière générale, méditation et sommeil sont diamétralement opposés. La méditation est une invitation à porter attention à l’instant présent, sans jugement et avec bienveillance. L’esprit doit donc être assez éveillé pour ne pas se laisser emporter par une musiques ou des pensées entrainantes.

Pour cela, vérifiez que votre enfant n’est pas trop agité. S’il l’est trop, pratiquer quelques mouvements ou exercices pour évacuer l’agitation.

Vérifiez également que l’enfant n’est pas trop endormi. S’il l’est trop, il peut être utile de reporter la pratique ou de trouver un horaire plus propice.

Bon à savoir : l’attention chez les plus jeunes n’est pas uniforme au cours de la journée. De nombreuses études ont montré qu’elle est maximale en fin de matinée, puis baisse notablement en début d’après-midi, avant de remonter en fin d’après-midi.

Dans tous les cas, vous pouvez également toujours choisir de faire de l’état d’attention de l’enfant l’objet de la méditation en elle-même. Amenez-le pour cela à observer son excitation ou son état de somnolence. Faites lui en repérer les manifestations physiques, émotionnelles et mentales.

La méditation de pleine présence apprend à transformer les divers obstacles d’une pratique en leur consacrant une attention pleine et entière.

La pleine présence peut traverser tous les objets, toutes les sensations et nous faire prendre du recul par rapport à eux. C’est l’un de ces aspects les plus merveilleux.