Colère saine et colère toxique
Il y a des colères saines, qui sont un mécanisme naturel de défense de son territoire et de ses valeurs, et puis il y a les colères toxiques, celles qu’on transporte alors même qu’il n’y a plus de danger, et qu’on rumine, rumine et qu’on communique aux autres, des parents aux enfants, des enfants aux camarades, etc.
La colère saine c’est celle du moment présent, la colère toxique c’est celle qui n’a plus rien à voir avec ce qui se passe là maintenant.
Comment répondre à la colère en pleine présence ?
Un bon moyen de ne pas tomber dans la colère toxique est de s’entrainer à prendre conscience des premiers signes de la colère, pour la traiter à temps et ne pas la laisser se transformer en colère toxique et refoulée.
Les pratiques de pleine présence et de méditation sont parfaites pour détecter cette colère et prendre le recul suffisant sur elle. Quelques conseils pour les parents et les enfants :
Détecter les manifestations physiques de la colère
Qu’est-ce que la colère fait à mon corps ? C’est comment la colère dans mon corps ? Mon visage qui se tend ? Mon coeur qui bat plus vite ? Ma tête qui cogne ? Est-ce que j’arrive à sourire ? Est-ce que c’est dur de sourire ? Toujours se dire que c’est normal tous ces signes, ne pas se culpabiliser.
2. Souffler sur la colère comme sur un feu qu’on voudrait éteindre.
Respirer, se concentrer sur son souffle et imaginer ce souffle venir s’occuper de ces parties du corps que la colère transforme. Se rendre compte que le souffle nous aide à calmer le corps, à faire de l’espace pour réfléchir à la colère et s’en libérer.
3. Observer les pensées associées à la colère.
Pourquoi je me sent ainsi ? Est-ce que parce que ce n’était pas juste ce qu’on m’a fait ou ce que j’ai vu ? Est-ce que parce qu’interprète ce que pensent les autres ? Se dire que ces pensées n’ont pas à nous suivre, si elles sont apparues elles peuvent donc disparaitre comme cela s’est déjà fait dans le passé, se demander s’il n’y pas des pensées qui provoquent souvent la colère.
4. Observer le comportement qui accompagne la colère.
Se demander d’où il vient et s’il peut créer de la colère chez les autres, se dire que si ce comportement est apparu, c’est qu’il peut disparaitre ; se dire que mon comportement est normal, mais qu’il y a aussi d’autres comportements qui vont peut être moins de mal, comme le fait d’être davantage présent à la colère et de savoir la transformer.
5. Se féliciter d’avoir la colère pour comprendre ce qui est important pour nous.
Se promettre de chercher toujours à écouter la colère, car sinon elle grandit pour se faire entendre, et nous fait du mal à nous et aux autres.
Louis.