Organiser une séance de méditation collective ?

Checklist pour une pratique formelle

Les enfants sont tout à fait capables de pratiquer la méditation « classique » en prenant du temps pour rester calmes et concentrés. La checklist ci-dessous vous permet de réunir les conditions optimales pour une méditation de groupe. 

Le lieu 

Il n’y a pas de lieu parfait pour organiser des séances de méditation. Cela dépend vraiment de vous. Vous savez bien ce qui est à votre disposition et où vous vous sentez le mieux. Souvenez-vous surtout de ces trois principes : stabilité, calme, et commodité.

Des séances de méditation peuvent être organisées chez vous, dans un local, chez quelqu’un de votre enoutrage, voire à l’extérieur. Les choix sont nombreux. L’important est que l’emplacement soit calme. Organiser une séance de méditation à côté d'une route très fréquentée n’est pas évident, en tout cas dans un premier temps…

Le lieu ne doit pas être trop grand non plus. L’écho d’une salle ne favorise pas la pratique.  Une petite salle est idéale, car elle crée un sentiment de proximité, de confort et de sécurité.

L'espace doit cependant être accueillant pour tout le monde. Les enfants devraient avoir idéalement assez d’espace pour effectuer quelques mouvements avec leurs mains sans se heurter à d’autres enfants. Un espace exigue n’est pas idéal. Les enfants seraient préoccupés et mal à l'aise.

Un lieu avec assez d'espace est également convenable pour des exercices de préparation à la méditation. Il sera alors plus facile pour les enfants de se calmer et se détendre.

Les lieux peuvent aussi varier en fonction du thème de la séance. Par exemple, pour une méditation d’éveil aux sens, un parc, un square ou un jardin est tout à fait approprié.  Attention toutefois, le changement est un facteur de stress, surtout si l’endroit n’est pas connu. Maintenir le plus possible les séances au même endroit permet de créer des habitudes et une certaine régularité à laquelle les enfants sont sensibles.

Le matériel

Confort

Le confort est extrêmement important pour la méditation. Vous devez vous assurer de compter suffisamment de coussins et de « matériel confortable » pour les enfants. Ces derniers ont besoins de se sentir à l'aise pendant leur méditation. Faites comprendre aux enfants qu'ils seront libres de changer de position ou de s’étirer :)

Pour créer le confort, vous pouvez avoir recours à des objets doux comme des plumes. Vous pouvez également encourager les enfants à masser leurs tempes pour se détendre.

Récompenses

Vous avez la possibilité d’accorder aux enfants des cadeaux ou des certificats attestant leur participation. Les enfants se sentent encouragés par ces petites récompenses. Plus tard ils reconnaîtront les aspects précieux de la pratique en elle-même.

Vous pouvez également vous aider de scripts en ligne, de CD et de divers fichiers audio téléchargeables. Ne limitez pas votre inspiration au matériel consacré à la méditation, les occasions de méditer sont partout.

Carnet de méditation

Un carnet de méditation qui accompagne l’enfant et l’instructeur pendant les séances et entre les séances est également très bénéfique.

Un carnet permet à l’enfant de clarifier ses pensées et ses émotions. Il est à ce titre un bon compagnon de méditation.  En couchant ses émotions et ses pensées sur le papier, l’enfant apprend à les sortir de lui-même et trouve plus de facilité à maintenir une prendre du recul par rapport à elles. Décrire des émotions fortes et désagréables revient à libérer, et donc, à s’en détacher.

Un carnet peut également être pretexte à ce que l’enfant exercer sa gratitude, suive la régularité des séances ou bien d’autres choses.

Un carnet de méditation peut d’ailleurs se diviser de diverses façons, en fonction des pensées et des émotions observées, du lieu de la pratique ou du style de contenu l’accompagnant (poèmes, coloriage, feuilles imprimées).

Gestion du temps

Les enfants sont sensibles à la régularité. Ils ont besoin de suivre une routine. Ce sont les cours de leur enfance qui leur apprennent les routines et les habitudes qui façonneront leur comportement futur.

Un enfant qui est exposé à l'organisation et à la gestion du temps gardera ces compétences avec lui à l'âge adulte. La pratique doit donc avoir de la régularité pour servir à quelque chose.  Un enfant ne prendra pas la méditation sérieusement s’il détecte des incohérences ou des irrégularités. Avec les routines, les enfants se sentent plus en sécurité.  Avec elles, ils peuvent compter sur quelque chose.

Assurez-vous qu'il y ait un calendrier pour les séances de méditation. Indiquez que ces séances ne sont pas obligatoires. Elles sont seulement une invitation à la méditation, et la méditation est elle-même seulement une invitation à pratiquer la pleine conscience.  Un enfant peut très bien faire l’effort de suivre une séance sans réussir ou réunir en lui l’envie d’aller plus loin. Il faut accueillir le premier effort.

Il va sans dire que si vous peinez à faire entrer la méditation dans votre planning, retarder le sommeil de tout le monde pour faire de la place à la méditation n’est pas la solution. C’est sûrement le signe qu’il y a quelque chose à revoir dans votre organisation.

Au contraire, faites plus d’efforts que les enfants, pensez à méditer vous-même avant de méditer avec les enfants. Comme il a été dit, l’état de calme est beaucoup plus facile à transmettre lorsqu’on est soi-même dans cette énergie.

Dans le cadre scolaire, les cours d’art plastique, de musique et d’EPS se prêtent assez bien à la découverte de la méditation. L’enfant y est déjà dans un cadre d’expression de lui-même qui dépasse le rationnel.  

Le temps des questions

Vous devez créer un temps de discussion après la séance. Ce temps ne signifie pas que les échanges doivent y être nombreux. Il offre avant tout aux enfants l’occasion de s’exprimer et leur en reconnait le droit. C’est le moment pour vous de les guider à travers ce qu'ils ont vécu et de clarifier toutes les zones d’ombres dans lesquelles ils se sont sentis perdus ou confus.

Deux préalables avant toute discussion :

1.     Rappelez aux enfants que vous gardez ce qui se dit pour vous et que, s’ils ne souhaitent pas partager quelque chose devant les autres, vous êtes disponibles pour les écouter par la suite.

2.     Prenez garde à ramener les enfants vers la description de l’expérience lorsqu’ils commencent à interpréter ou analyser les leurs.

Si vous pratiquez en groupe, vous pouvez demander aux enfants qu’ils s’assoient en cercle et parlent avec vous de la séance. Si les enfants sont un peu timides, demandez leur d'écrire ce qu’ils pensent sur des bouts de papier et réunissez le tout dans une boite prévue à cet effet. Une autre option est de poser des questions et de demander aux enfants de lever la main pour y répondre, ces derniers ont alors moins peur d’être les seuls à ressentir ce qu’ils ressentent.

Il existe bien d’autres façons de recueillir leurs retours L’important est d’offrir un cadre adapté à chaque enfant.

L'enseignement est un chemin en grande partie solitaire. Soyez au courant de vos intentions. Soyez également à l’affut des critiques des enfants. Demandez aux enfants ce qu’ils ont pensé de la séance et profitez-en pour apprendre de leurs réponses. Les enfants sont connus pour être francs en la matière. Soyez prêt à accepter la critique.

Si les enfants voient que vous êtes prêt à écouter, ils se sentiront encouragés à partager ce qu'ils ont vécu au cours de la séance. Quand les enfants vous donnent leurs retours, utilisez leurs suggestions pour améliorer les séances. Les prochaines seront d’autant mieux vécues que les enfants auront l’impression d’en être les co-créateurs.

Fixer des règles

Il est sage de créer un mini-code de conduite à respecter pendant les séances de méditation, surtout lorsqu’elles ont lieu en groupe. Les enfants viennent à la méditation avec des attitudes différentes - il est préférable d'étouffer dans l'œuf les problèmes qui peuvent se poser.  

Rappelez que la liberté dans les séances a pour corolaire le respect mutuel. Cela signifie qu’un enfant qui ne veut plus suivre la méditation peut le faire, à condition de ne pas gêner les autres. Certains praticiens recommandent ainsi de prévoir une chaise un peu à l’écart sur laquelle peuvent venir s’assoir pendant le temps qu’ils souhaitent, les enfants qui ne veulent plus méditer.

Au niveau du placement, essayez de garder les enfants loin à la fois de leurs amis et de ceux avec qui ils s’entendent le moins ; cela les aidera à se concentrer. Si les enfants sont trop agités, n’hésitez pas à leur proposer des exercices pour les aider à réduire l’excitation avant de commencer la méditation.

Les enfants ne doivent pas forcément garder les yeux fermés. Vous pouvez leur demander de se concentrer sur un point particulier de l’espace. Vous êtes donc invités à étudier tous les enfants avec lesquels vous méditez. Sollicitez leurs points forts. Quand les enfants se comportent bien, soyez reconnaissant envers leur effort.

Musiques de méditation

La musique est connue pour aider les gens dans bien des aspects de leur vie. La musique peut jouer son rôle dans la méditation. Elle contribue à maintenir une atmosphère calme et aide les enfants à se détendre. Soyez cependant prudents quant au genre de musique que vous utilisez.

Privilégiez la musique instrumentale. La musique utilisée doit être apaisante pour les oreilles. Vous pouvez recourir à des bandes sonores de la mer ou de la pluie, par exemple. Vous pouvez également faire usage de sons qui incorporent beaucoup d'instruments à cordes.

L’utilisation de la musique pendant la méditation n’est cependant pas obligatoire. Le monde qui nous entoure, même à l’intérieur d’une pièce fermée, est souvent riche de ses propres sons. Le silence est plein de richesses par exemple. Il nous invite à nous reconnecter au corps de façon naturelle par l’écoute de la respiration.

Durée

Assurez-vous que les séances de méditation ne soient pas trop longues. Rappelez-vous : vous enseignez à des enfants. Leur patience est très limitée. Un exercice de méditation doit idéalement avoir une durée de trois à quinze minutes. Différents exercices peuvent être prévus dans une séance plus longue d’une heure, une heure et demie.

Le but des séances est d'encourager les enfants à prendre l'habitude de méditer. Si la séance s’étend trop, ils se découragent.

Gestion des échecs

Notez qu'il n’y pas d’échec ou de succès en méditation. Si une séance est interrompue en raison de l'incapacité d’un enfant à méditer, cela n’est pas grave, ne forcez jamais un enfant à méditer. Continuez la séance avec les autres le cas échéant et proposez à l’enfant de rejoindre le groupe s’il le souhaite.  Si tout le groupe ne parvient vraiment pas à méditer pour le temps souhaité, utilisez le temps qui reste pour discuter des aspects de la méditation.  Les enfants seront alors en mesure de communiquer ce qui leur arrive et vous pourrez les aider à ne pas se décourager.

Si un enfant a du mal avec la technique visualisation en particulier, vous pouvez utiliser la comparaison du rêve et lui indiquer que nous visualisons tous des choses dans nos rêves.

Organiser des séances de méditation collective

En organisant des séances de méditation avec d'autres enfants que les vôtre, adoptez une stratégie. Vous devez avoir de quoi assurer aux parents que leurs enfants seront en sécurité avec vous. Vous pouvez encourager les parents à assister à des séances en tant qu’observateur ou en tant que participants, s’ils le souhaitent.

Les réseaux sociaux, les sites de cours particuliers et les plateformes telles que Meet-up peuvent aider à vous faire connaitre. 

Quant à la taille du groupe, la limite de 8 enfants semble la plus répandue. Au délà, l’instructeur ne peut consacrer une attention individuelle suffisante à chaque enfant ;)

Ce qu'il ne faut pas dire à un enfant anxieux

La parentalité consciente nous enseigne toute l'importance d'être attentif aux besoins et à l’expression des enfants. Faire méditer les enfant est un acte de parentalité consciente et la relation qui se construit ne peut qu'en profiter. Gare cependant à quelques phrases dont l'effet peut être contreproductif ! 

À première vue, celles-ci sont inoffensives. Elles peuvent cependant provoquer ressentiment et baisse de l’estime de soi. Il serait dommage de gâcher tout le beau travail fait avec la méditation par un mot mal choisi.

Mais quelles sont ces expressions ? En voici une sélection :  

1. « Je sais que tu peux faire mieux »

Une certaine frustration peut se rencontrer chez les parents d’enfants anxieux, notamment lorsqu’ils estiment que leur enfant a un potentiel bien plus grand que celui qu’il manifeste.

Attention cependant, tout commentaire qui revient à nier l’effort qu’a entrepris l’enfant aura l’effet inverse de celui recherché.

Plutôt qu’un « peu mieux faire », soyez donc le plus précis possible et reconnaissez les efforts déjà accomplis.

2. « Toujours » et « Jamais »

Il est très tentant de fonctionner sur la base de « toujours » ou des « jamais ». « Tu oublies toujours des chaussettes » ou « tu ne te souviens bizarrement jamais te m’appeler lorsque tu vas être en retard ».

Attention là encore, ce sont des étiquettes dont vos enfants se souviendront, surtout les plus anxieux d’entre eux.

Les enfants deviennent ce qu’on dit qu’ils sont. Plutôt que d’employer ces termes, demandez à votre enfant ce que vous pouvez faire pour l’aider à s’améliorer.

3. « J’aimerais que tu sois comme ta soeur/ton frère ».

Frères et soeurs peuvent entretenir des rapports de rivalité, surtout si vous avez la comparaison facile.

Si vous dites « ton frère fait du piano tellement bien, pourquoi n’en fais tu pas aussi bien que lui », cela revient à dire à votre enfant que le piano est le truc de votre frères et qu’il ne fait pas le poids.

La comparaison range les frères et soeurs dans des catégories et décourage les enfants d’essayer ce que leurs frères et soeurs réussissent.

4. « Fais-moi confiance, il n’y a rien à craindre »

Votre enfant s’inquiète. Vous savez qu’il y a matière à inquiétude donc vous dites « fais-moi confiance, il n’y a rien à craindre ». Efficace non ? Si seulement les choses étaient si simples...

Pourquoi votre réconfort ne sert à rien? Parce que votre enfant meurt d’envie de vous écouter, mais que son cerveau l’en empêche.

Pendant les périodes d’anxiété, un processus cognifitif instinctif place votre enfant en état de survie. La partie rationnelle du cerveau cède alors le pas. Il devient très difficile à votre petite tête blonde de penser clairement en utilisant sa logique…

5. « On ne fait pas comme ça »

Vous avez demandé à votre enfant de finir sa soupe, de plier une serviette ou de nettoyer la voiture. Le fait est que vous appréciez l’aide, mais vous apercevez rapidement que le travail est baclé.

En fonction de votre degré de perfectionnisme, il pourra être tentant de « passer dernière. ».

C’est une erreur, car l’enfant n’apprendra jamais comment faire et sera moins enclin à essayer les choses que vous lui demandez.

Optez pour davantage de collaboration : « regarde, je te montre une astuce pour plier les serviettes ».

6. « Parce que je le dis »

Nous sommes tous passés par là. Vous avez besoin de partir et n’avez pas le temps d’expliquer pourquoi il faut éteindre l’ordinateur ou aller à tel ou tel rendez-vous.

Dire « Parce que je le dis » vous donne du contrôle et empêche l’enfant d’apprendre une leçon d’autonomie.

Disons que votre enfant ne veut pas rendre visite à votre grande tante un jour de plein soleil. Une ballade à vélo semble une plus belle occupation à ses yeux.  « Parce que je te l’ai dit », ne fait que réduire son contrôle sur ce dont il est capable de faire.

Préférez dire : « Je sais que tu préferais faire du vélo, mais tatie veut vraiment te voir et nous essayons de faire honneur à la famille. »

Ainsi, même si l’enfant continue à faire la tête, il sait que ses sentiments sont pris en comptes et apprend au passage quelque chose sur vos valeurs.

7. « Tu es le meilleur! »

Dénigrer les efforts de votre enfant n’est pas une bonne approche.  Complimenter l’enfant sans raison n’en est pas toujours une meilleure.

Exemple : vous répétez sans cesse à votre enfant combien il est intelligent. Au fil du temps, ce dernier en viendra probablement à avoir peur du changement ou du travail par peur d’échouer et de perdre l’image qu’il a à vos yeux.

Dire à un enfant « mais tu es intelligent » est aussi mauvais, car cela revient à voir votre enfant à travers un certain prisme. Soyez donc toujours précis dans vos louanges.

8. « Ne parle pas aux inconnus. »

Cette phrase ne veut trop rien dire pour un enfant. Un enfant anxieux peut surtout prendre cette règle de la mauvaise façon et ne parler à personne, même à policier ou un pompier qui lui viendrait en aide.

Plutôt qu’une phrase aussi creuse, imaginez des scénarios puis expliquez leur quoi faire dans telle ou telle situation  « Que ferais-tu tu un homme venait t’offrir des bonbons ?» 

Étant donné que la plupart des affaires de maltraitance impliquent des personnes que les enfants connaissent, il est également avisé de recourir à l’intelligence émotionelle de l’enfant : « si quelqu’un te fait te sentir triste ou te fais peur, dis-le-moi tout de suite ».

9. « Fais attention »

Une telle phrase prononcée pendant que votre enfant s’amuse sur un terrain de jeu le fera surtout tomber plus facilement. Elle est une distraction évidente.

Si vous avez peur, rapprochez-vous de l’enfant, jouez éventuellement avez lui pleinement et soyez prêt à intervenir.

10. « Tu vas nous faire honte »

Rien ne déstabilise plus un enfant que cette phrase. Quand vous dites ça, vous impliquez que votre enfant ne vit pas par rapport à la norme et agit de façon inacceptable.

Auto-centrée et dépendants, les jeunes humains ne feront pas la différence entre ce qu’ils sont et le  comportement en question. Parlez plutôt avec l’enfant du comportement en question, faites lui comprendre les choses par le jeu et incarnez ce que vous souhaitez voir appliquer.

 

Le meilleur moment pour proposer la médiation aux enfants

On croyait la méditation réservée aux adultes. De plus en plus de travaux scientifiques montrent pourtant ses bienfaits sur les enfants.  

Une question importante pour beaucoup d’entre nous : quand proposer la méditation aux enfants ?

Il n’y a en fait pas de règle en la matière, mais voici quelques conseils.

Début et fin de journée : des moments privilégiés.

De nombreuses études ont établi que la capacité d’attention d’un enfant est maximale en fin de matinée, baisse notablement en début d’après-midi, puis remonte en fin d’après-midi.

Parce que les enfants ne sont pas forcément avec nous en fin de matinnée, on peut dire que le début et la fin de journée sont idéals pour méditer avec les enfants.

Méditer le matin permet de profiter d’un esprit reposé. L’enfant est davantage vigilant et puise dans la pratique une énergie généreuse. Méditer au coucher est également une bonne idée, dans le cadre d’une séance orientée sur la détente du corps et de l’esprit.

Des sensibilités différentes

Comme toujours, il important de comprendre le rythme de l’enfant, il n’y a pas vraiment de temps idéal qui fonctionne pour tout le monde. Il nous faut essayer plusieurs horaires et être à l’écoute. Dansle cadre de séances groupées, on évitera simplement la période de digestion, propice à la somnolence.

Ne jamais oublier que des séances de 5 à 10 minutes peuvent suffire. Dès l'instant on l'on donne aux enfants la possibilité de s’exprimer sur la séance par la suite, par écrit ou à l’oral, pas besoin de chambouler le calendrier.

L'importance de la régularité  

Les enfants, contrairement aux adultes, n'accordent pas trop d’attention aux "rappels visuels du temps". C'est à dire que les montres ou les calendrier ne sont pas, pour eux, le principal moyen de se situer dans le temps.

Pour un enfant, ce qui compte, ce sont les routines. Elles le rassurent, lui donnent confiance et favorisent son autonomie. 

Cela tombe bien, car la méditation est une pratique qui permet de développer son attention, comme un muscle, par un entrainement régulier.

Le meilleur moment pour proposer la méditation aux enfants est donc un moment qui correspond le mieux à l'état de vigilance de l'enfant et auquel on peut soit même se tenir. 

L'absence de contrainte : un aspect primordial

Notez bien que plus importants encore que la régularité, c'est le sens du jeu et de l'absence de contrainte qu'il faut savoir cultiver.

Attention donc à ne pas confondre le fait de proposer régulièrement à l'enfant de méditer, à la mise en place d'une enième activité obligatoire à l'agenda.

Toujours et très simplement proposer à l'enfant de méditer, discuter éventuellement sur l'absence de volonté de pratiquer, et n'en vouloir à personne si l'envie n'est pas là.