Les deux défis principaux de la méditation : le lâcher-prise et la vigilance
1) Le défi du lâcher-prise
Méditer revient principalement à lâcher prise par rapport au flot de pensées qui nous occupe chaque jour. C’est un moment précieux pour se retirer du rythme effréné du monde.
Pour arriver à lâcher notre mental très sollicité, rien de tel que de trouver son ancre, autrement dit ce qui nous ramène à l’instant présent.
Cela peut être la respiration, des sons particuliers, une sensation du corps, les trois à la fois ou tout autre chose. Vers eux, ils nous faut revenir de façon bienveillante chaque fois qu’on sent que nos pensées et nos émotions veulent nous emporter ailleurs qu’ici et maintenant.
Avec les enfants. L'utilisation d'un bol de meditation ou de diverses cloches peut très bien plaire aux enfants et les aider à se raccrocher au présent de façon simple. Indiquez leur simplement qu'à chaque fois que le son retenti, il convient de se concentrer à nouveau sur la respiration.
2) Le défi de la vigilance
Un autre facteur à ne pas sous-estimer en méditant est notre état d’éveil. La méditation n’implique pas de fuir ses soucis dans le sommeil ou dans des états seconds. Méditer en pleine conscience implique au contraire de réellement prêter attention, elle justifie en ce sens une approche de vigilence, car il est possible de s’endormir souvent.
Méditation et sommeil sont donc des contraires l’un pour l’autre.
Pour éviter de s’endormir et que les enfants ne s'endorment, quelques techniques :
- Adopter une position qui n’est jamais trop confortable, être droit plutôt qu’avachi peut aider. Si l’on médite allongé, ce qui peut convenir aux enfants dans certaines circonstances, il faut pouvoir bien sentir le support sur lequel s’appuie notre corps pour garder un rapport dynamique avec lui.
- Il est bon aussi de trouver un moment de la journée pendant lequel on se sent le plus alerte, en évitant par exemple la période qui suit un repas.
- Méditer la fenêtre ouverte, pour ressentir l’air frais, est aussi une bonne astuce.
Les autres obstacles
La méditation peut présenter d’autres difficultés. Dans Méditer au Quotidien, Henepola Gunaratana distingue les problèmes et les distractions.
3) "Les problèmes"
En ce qui conerne les problèmes, tels que de la gêne physique, des jambes engourdies, de l’ennui, ou de l’agitation, une solution est bien souvent d’observer ces phénomènes de plus près de façon à en faire l’objet de la méditation pour quelques instants.
C’est-à-dire ne pas les juger ou les interpréter, mais les décrire.
Avec les enfants. Dans un contexte de méditation avec les enfants, parlez donc de la gêne et de l’agitation comme de désagréments normaux qui peuvent s’effacer lorsqu’on les explore d’un peu plus près. Qui n’aime pas être un super explorateur ?
4) "Les distractions"
En matière de distractions, une solution est plutôt ici de guider plus activement la méditation. Par exemple en comptant les respirations par dix ou par cinq, en procédant à un balayage corporel plus minutieux ou proposant des visualisations plus imagées, plus immersives.
Louis.