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Une histoire de résilience

La résilience et la pleine présence 

La force qui nous permet de négocier avec les ruptures de l’environnement et les bouleversements intérieurs qui en résultent

A mesure que nous pratiquons la pleine présence, nous apprenons à ne plus réagir impulsivement à ce qui nous arrive, cette pratique nous permet notamment d’être plus résilients. 

La résilience correspond à notre aptitude à être plus résistant au stress intense que nous pouvons ressentir, c’est ce nous permet de « rebondir » et guérir nos traumatismes. Serge Tisseron parle de la résilience en ces termes : 

« La résilience est la force qui nous permet de négocier avec les ruptures de l’environnement et les bouleversements intérieurs qui en résultent. »

En quoi la méditation et la pleine présence aident à être plus résilient 

Les chercheurs Badri Bajaj et Neerja Pande ont montré dans une étude parue dans la revue Personnality and Individual Différences, que les personnes qui pratiquent la pleine présence sont plus résilentes. 

Cela ne doit pas nous surprendre. 

  • Contrairement à ce que certains avancent, la pleine présence et la méditation ne sont pas là pour supprimer les émotions et pensées fortes qui font partie de la vie. 
  • Ces pratiques proposent surtout d’apprendre à explorer ces émotions et pensées pour apprendre ce qu’elles ont à nous dire, les dépasser et ne plus en être les esclaves. Et surtout, à faire tout cela avec bienveillance. 
  • Nous arrivons progressivement à reconnaitre ces bouleversements intérieurs. Comme les pensées que nous observons aller et venir en méditant, ces bouleversements vont et viennent, plus lentement peut-être, mais ne nous condamnent pas. 
  • Nous développons de la bienveillance et de la compassion à notre égard, comme des super-héros, nous prenons conscience des forces intérieures intarissables qui sont les nôtres. 

Amour bienveillant

La pratique de l’amour bienveillant est une technique de choix : en nous souhaitant de la paix et du bonheur à soi, aux autres et à l’humanité entière, voire à tous les êtres vivants, nous prenons confiance dans notre aptitude à recevoir la paix et le bonheur dans nos vies. Il existe d'autres approches (voir plus bas). 

La résilience et les enfants 

Parce qu’ils ont une sensibilité exacerbée, nous pouvons être tentés de surprotéger nos enfants, en les retirant du monde. 

Nous pouvons aussi aider à développer leur pouvoir de résilience, pour qu’ils deviennent des adultes capables d’affronter les défis de la vie. C’est ce à quoi aide la méditation et les exercices de pleine présence. 

L’exemple du Inner Resilience Program, au lendemain des attaques du 11 septembre 

En septembre 2001, alors que les New-Yorkais commençaient à effacer les débris physiques des attaques terroristes, Linda Lantieri développait son programme de résilience intérieure pour les enseignants

En travaillant avec eux, l’enseignante a développé une série d'outils pour promouvoir l'attention dans la classe, pour aider les enfants à faire face non seulement à des traumatismes graves, comme les attaques terroristes, mais aussi à des facteurs de stress plus quotidiens, des examens à la pauvreté en passant par les conflits domestiques.

Les outils de Linda comprennent comme ceux de la ligue des super-méditants, des exercices de respiration profonde conçus pour améliorer la conscience du corps et la façon de le calmer, en partie pour approcher le stress et à l'anxiété, et pour stimuler la résilience psychologique à long terme. 

Exercices de pleine présence 

Voici quelques pistes pour cultiver la conscience des enfants envers leurs forces intérieures. Les Méditations des Super-Héros peuvent aussi aider, elles reprennent ces principes :) 

Cultiver une image positive de soi 

  • Aidez votre enfant à se souvenir des façons dont il a réussi à gérer les difficultés dans le passé et aidez-le à comprendre que ces défis passés lui servent à renforcer sa capacité à relever les défis futurs. 

Prendre du recul 

  • Bien que votre enfant soit trop jeune pour avoir une conception de la vie sur le terme seul, aidez-le à voir qu'il y a un avenir au-delà de la situation actuelle et que l'avenir peut être bon. 
  • À l'école, utilisez l'histoire pour montrer que la vie évolue après des événements douloureux. 

Vous êtes moins fragiles que vous ne le pensez.

Louis.

Surmonter 4 obstacles de la méditation

Les deux défis principaux de la méditation : le lâcher-prise et la vigilance

1) Le défi du lâcher-prise

Méditer revient principalement à lâcher prise par rapport au flot de pensées qui nous occupe chaque jour. C’est un moment précieux pour se retirer du rythme effréné du monde.

Pour arriver à lâcher notre mental très sollicité, rien de tel que de trouver son ancre, autrement dit ce qui nous ramène à l’instant présent. 

Cela peut être la respiration, des sons particuliers, une sensation du corps, les trois à la fois ou tout autre chose. Vers eux, ils nous faut revenir de façon bienveillante chaque fois qu’on sent que nos pensées et nos émotions veulent nous emporter ailleurs qu’ici et maintenant. 

Avec les enfants. L'utilisation d'un bol de meditation ou de diverses cloches peut très bien plaire aux enfants et les aider à se raccrocher au présent de façon simple. Indiquez leur simplement qu'à chaque fois que le son retenti, il convient de se concentrer à nouveau sur la respiration. 

2) Le défi de la vigilance

Un autre facteur à ne pas sous-estimer en méditant est notre état d’éveil. La méditation n’implique pas de fuir ses soucis dans le sommeil ou dans des états seconds. Méditer en pleine conscience implique au contraire de réellement prêter attention, elle justifie en ce sens une approche de vigilence, car il est possible de s’endormir souvent.

Méditation et sommeil sont donc des contraires l’un pour l’autre.

Pour éviter de s’endormir et que les enfants ne s'endorment, quelques techniques :

  • Adopter une position qui n’est jamais trop confortable, être droit plutôt qu’avachi peut aider. Si l’on médite allongé, ce qui peut convenir aux enfants dans certaines circonstances, il faut pouvoir bien sentir le support sur lequel s’appuie notre corps pour garder un rapport dynamique avec lui.
  • Il est bon aussi de trouver un moment de la journée pendant lequel on se sent le plus alerte, en évitant par exemple la période qui suit un repas.
  • Méditer la fenêtre ouverte, pour ressentir l’air frais, est aussi une bonne astuce.

Les autres obstacles

La méditation peut présenter d’autres difficultés. Dans Méditer au Quotidien, Henepola Gunaratana distingue les problèmes et les distractions.

3) "Les problèmes"

En ce qui conerne les problèmes, tels que de la gêne physique, des jambes engourdies, de l’ennui, ou de l’agitation, une solution est bien souvent d’observer ces phénomènes de plus près de façon à en faire l’objet de la méditation pour quelques instants.

C’est-à-dire ne pas les juger ou les interpréter, mais les décrire.

Avec les enfants. Dans un contexte de méditation avec les enfants, parlez donc de la gêne et de l’agitation comme de désagréments normaux qui peuvent s’effacer lorsqu’on les explore d’un peu plus près. Qui n’aime pas être un super explorateur ?

4) "Les distractions"

En matière de distractions, une solution est plutôt ici de guider plus activement la méditation. Par exemple en comptant les respirations par dix ou par cinq, en procédant à un balayage corporel plus minutieux ou proposant des visualisations plus imagées, plus immersives.

Louis.