Pleine présence

Le souffle, vu par le poète

L'importance du souffle 

La respiration tient une place centrale dans la méditation. Elle nous relie au monde et à la vie. Son rythme et sa profondeur disent beaucoup de nos états d'âmes.

La respiration est le moyen la plus accessible pour revenir au présent, c'est pourquoi on conseille à ceux qui débutent de porter, avant toute chose, un regard neuf et complètement attentif à leur souffle. 

Les bons mots de Rilke sur le souffle 

De nombreux poètes ont senti le caractère sacré du souffle. Parmi eux le génial Rilke dont est reproduit ci-dessous un des textes. 

Respirer, invisible poème.
Toujours autour de moi,
d’espace pur échange. Contrepoids
où rythmiquement m’accomplit mon haleine.

Unique vague dont je sois
la mer progressive ;
plus économe de toutes les mers possibles, —
gain d’espace.

Combien de ces lieux innombrables
étaient déjà en moi ? Maints vents
sont comme mon fils.

Me reconnais-tu, air, encore plein de lieux miens tantôt ?
Toi qui fus l’écorce lisse,
la courbe et la feuille de mes mots.

Dans Sonnets à Orphée

Rainer Maria Rilke, né René Karl Wilhelm Johann Josef Maria Rilke, est un écrivain autrichien, né le 4 décembre 1875 à Prague, mort le 30 décembre 1926 à Montreux, en Suisse. Il vécut à Veyras (Valais) de 1921 à sa mort. Il est surtout connu comme poète, bien qu'il ait également écrit un roman, Les Cahiers de Malte Laurids Brigge, ainsi que des nouvelles et des pièces de théâtre.

Ecrire de la poésie sur le souffle avec les enfants : une activité de pleine présence 

La pleine présence et la pleine conscience sont des pratiques, en cela elles doivent être appliquées, ressenties, éprouvées. Expliquer les choses n'est qu'une partie du chemin. 

Pour pratiquer sur le thème du souffle, le plus simple est de respirer, de multiples techniques existent, la plus simple est sans doute de compter ses inspirations (en gonflant le ventre) et ses expirations (en dégonflant le ventre). Cette technique est au coeur de mon livre "Les méditations des super-héros".

Mais pourquoi ne pas non plus faire écrire de la poésie aux enfants sur le thème du souffle, histoire de célébrer ce merveilleux outil au centre de la pratique de la méditation ? 

Deux techniques suggérées par Gabriel Rossi s'y prêtent bien : le haïku et la calligraphie. Parce qu'elles sont des techniques qui invitent à saisir l'essence même de nos expériences, composer de tels textes est une expérience méditative en elle-même, il n'y a donc aucune raison de s'en priver.

Les méthodes du haïku et de la calligraphie pour les enfants sont expliquées sur le blog : Littérature porte ouverte. 

Louis. 

 

 

Etre pleinement présent à la colère en 5 étapes

Colère saine et colère toxique

Il y a des colères saines, qui sont un mécanisme naturel de défense de son territoire et de ses valeurs, et puis il y a les colères toxiques, celles qu’on transporte alors même qu’il n’y a plus de danger, et qu’on rumine, rumine et qu’on communique aux autres, des parents aux enfants, des enfants aux camarades, etc.

La colère saine c’est celle du moment présent, la colère toxique c’est celle qui n’a plus rien à voir avec ce qui se passe là maintenant.

Comment répondre à la colère en pleine présence ?

Un bon moyen de ne pas tomber dans la colère toxique est de s’entrainer à prendre conscience des premiers signes de la colère, pour la traiter à temps et ne pas la laisser se transformer en colère toxique et refoulée.

Les pratiques de pleine présence et de méditation sont parfaites pour détecter cette colère et prendre le recul suffisant sur elle. Quelques conseils pour les parents et les enfants :

observer

 

  1. Détecter les manifestations physiques de la colère

Qu’est-ce que la colère fait à mon corps ? C’est comment la colère dans mon corps ? Mon visage qui se tend ? Mon coeur qui bat plus vite ? Ma tête qui cogne ? Est-ce que j’arrive à sourire ? Est-ce que c’est dur de sourire ? Toujours se dire que c’est normal tous ces signes, ne pas se culpabiliser.

 

minions

 

2. Souffler sur la colère comme sur un feu qu’on voudrait éteindre.

Respirer, se concentrer sur son souffle et imaginer ce souffle venir s’occuper de ces parties du corps que la colère transforme. Se rendre compte que le souffle nous aide à calmer le corps, à faire de l’espace pour réfléchir à la colère et s’en libérer.

observer

3. Observer les pensées associées à la colère.

Pourquoi je me sent ainsi ? Est-ce que parce que ce n’était pas juste ce qu’on m’a fait ou ce que j’ai vu ? Est-ce que parce qu’interprète ce que pensent les autres ? Se dire que ces pensées n’ont pas à nous suivre, si elles sont apparues elles peuvent donc disparaitre comme cela s’est déjà fait dans le passé, se demander s’il n’y pas des pensées qui provoquent souvent la colère.

4. Observer le comportement qui accompagne la colère.

Se demander d’où il vient et s’il peut créer de la colère chez les autres, se dire que si ce comportement est apparu, c’est qu’il peut disparaitre ; se dire que mon comportement est normal, mais qu’il y a aussi d’autres comportements qui vont peut être moins de mal, comme le fait d’être davantage présent à la colère et de savoir la transformer.

féliciter

5. Se féliciter d’avoir la colère pour comprendre ce qui est important pour nous.

Se promettre de chercher toujours à écouter la colère, car sinon elle grandit pour se faire entendre, et nous fait du mal à nous et aux autres.

Louis. 

Aller plus loin...

 

Le kit d’enseignement de la ligue des super-héros comprend une fiche utile pour s’entrainer avec les enfants à la colère consciente :)

Le kit d’enseignement de la ligue des super-héros comprend une fiche utile pour s’entrainer avec les enfants à la colère consciente :)