Technique de méditation

La méditation du sapin de Noël : pour cultiver la générosité

Je vous ai préparé une de méditation de saison ;) J'espère qu'elle vous plaira. 

Asseyons-nous, ou allonge-nous, et trouvons une position confortable,  une position qui ne fait pas mal et dans laquelle il fait bon de rester quelques instants. (...) Nous voilà en sécurité (...) Nous voilà prêts à vivre quelque chose de magique (...)
Pour que cette magie fonctionne, commençons par porter notre attention sur notre respiration. (...) Posons-nous cette question : Quelle partie de notre corps bouge le plus quand on respire ? (...)
Chez certain, c’est le ventre, chez d’autre, la poitrine, ou les narines (...) chez d’autres encore, ce sont toutes ces parties du corps qui bougent avec la respiration. Que se passe-t-il dans notre corps quand nous respirons ? Prenons notre temps pour répondre à cette question. Elle est importante, car plus nous sommes capables de sentir notre corps respirer, plus nous pouvons nous connecter à la magie des choses qui nous entourent (...).
Continuons donc à respirer en avalant de l’air frais et bleu par le nez et en recrachant de l’air chaud et rouge par la bouche. (...)
J’avale de l’air frais (je peux gonfler le ventre pour avaler plein d’air frais), puis je recrache cet air par le nez en dégonflant mon ventre. (...) Oui, c'est bien, répétons cela plusieurs fois.
(…) 
Imaginons maintenant qu’à côté de nous se trouve un sapin de Noël géant. Un sapin de Noël qui touche presque le plafond ! Sur ce sapin, il y a de belles guirlandes de toutes les couleurs et des boules rouges (...) vertes (...) bleus (...) dorées et aussi argentées.
C’est un vrai sapin de Noël qui a grandi dans un forêt magique. Chaque fois qu’on retire une décoration du sapin, d’autres apparaissent ! Il y a toujours des décorations de Noël de toute les couleurs sur ce sapin ! (...) Ce n'est pas tout : chaque boule de Noël sur ce sapin peut se charger d’une émotion ou d’un mot doux (...).
Essayons donc d'utiliser ce sapin magique pour offrir les boules colorées de notre choix à une personne à qui l'on voudrait faire plaisir (...) à une personne que l'on aimerait voir sourire en recevant un cadeau de notre part (...).
Prenons quelques instant d'abord pour imaginer la personne à qui on voudrait offrir quelque chose (...).
Imaginons prendre une boule du sapin, et charger avec notre main cette boule d’un mot gentil ou d’une émotion de joie (...) ou de calme (...) d'un rire ou d'un message d’amour ou d’amitié. Mettons dans cette boule tout ce que nous voulons offrir à cette personne.  (...)
Ce qui se passe, c'est que les boules de Noël de ce sapin magique reçoivent ce qu'on leur donne et arrivent à le stocker pour qu'une personne de notre choix en profite. (...) Continuons à charger la  boule de Noël que nous avons retirée du sapin en essayant de ressentir l'émotion qu'on voudrait y mettre ou en répétant le mot gentil que l'on voudrait dire (...).
Une fois la boule chargée, imaginons que nous l'offrons à la personne de notre choix (...)
Donnons autant de boules de Noël que nous souhaitons ainsi, tout en respirant calmement (...)
Enfin, concentrons-nous sur notre respiration et remercions le sapin magique. Cette méditation est bientôt terminée. (...) Nous imaginons le visage souriant de la personne a qui on a offert une ou plusieurs boules de Noël magiques  et nous lui souhaitons un joyeux Noël.
Quand nous nous sentons prêts, nous pouvons ouvrir les yeux et profiter des belles sensations que cette méditation a créées. 

S'assoir dans la nature et l'écouter

Une idée simple

Le blog Run Wild My Child propose une idée d'activité de pleine présence intéressante pour les enfants. Ca s'appelle "chercher à s'assoir" et c'est très simple.

"L'idée : trouver un endroit sympa dans la nature et se sentir à l'aise en restant là, tranquille. Dans ce lieu, la nature vous entoure, vous apaise, vous divertit et s'infiltre en vous"

Mode d'emploi

Brandi Rondinelli recommande, pour pratiquer cette activité avec les enfants, de :

  • Créer un endroit ludique où s'assoir dans la nature. On pense ici à un tipi, un feu de camps, un tronc d'arbre, un coin plein de feuilles, de fleurs ou d'herbe.
  • Demander à l'enfant s'il peut dire ce qu'il entend (fermer les yeux rend les choses plus simples ici).
  • Echanger sur ce qui nous entoure pendant 5 minutes. Parler des plantes, des couleurs et des formes qu'on remarque. Parler d'odeurs et de textures.

C'est tout ! 

Il ne faut que 5 minutes. Pratiqué souvent les effets sur la conscience de soi, la concentration, et l'humeur ne tarderont pas à se faire sentir :)

Une activité importante

L'activité est simple, s'assoir dans la nature et activer nos cinq sens, elle n'en est pas moins puissante et sans doute essentielle à notre époque. Cela les experts le montrent très bien

D'après Mardie Townsend, professeure honoraire à la School of Health and Social Development de l'Université Deakin en Australie il y a de plus en plus de preuves qui indiquent que le contact avec la nature a des impacts positifs significatifs sur la santé mentale.   

"Le contact avec la nature est associé à des niveaux réduits de stress - ce qui a également d'énormes répercussions sur la santé physique, des niveaux réduits de dépression et d'anxiété, une résilience accrue, un engagement accru envers l'apprentissage pour les enfants et les adolescents autrement désengagés du système éducatif, une meilleure estime de soi et une capacité accrue à s'engager socialement " 

A ces considérations de santé mentale s'ajoutent des considérations de société. Les enfants doivent passer du temps avec la nature pour apprendre à l'aimer et à la respecter. 

Les enfants ont une tendance innée et prédisposée génétiquement à explorer le monde naturel connu sous le nom de biophilie, c'est-à-dire l'amour de la nature (Wilson 1993 et 1996; Tilbury 1994; Sobel 1996 et 2002; Kellert 2005). Des signes de biophilie ont été observés chez des enfants même plus jeunes que deux ans (Moore et Marcus 2008).

Si l'on ne donne pas aux enfants la possibilité de s'épanouir dans leur jeune âge, la biophobie, une aversion pour la nature peut se développer. La biophobie va de l'inconfort et de la peur dans les lieux naturels au mépris pour tout ce qui n'est pas produit par l'homme, géré ou climatisé (Cohen 1992; Cohen & Horm-Wingerg 1993; Orr 1993 & 1994; Bixler et al 1994; White 2004). La biophobie se manifeste aussi en considérant la nature comme une ressource jetable (Dutcher, Finley et al 2007).

A partir de quel âge méditer ?

Dès lors qu’ils sont assez assez âgés pour comprendre les principes de la méditation et qu’ils ont la capacité de se concentrer pendant quelques minutes, les enfants sont prêts pour une pratique formelle. La meilleure chose à faire est sans doute de les exposer à la méditation autant que possible dans un premier temps, afin de réussir à piquer leur curiosité. Passé cette étape, la pratique dépend ensuite du niveau de maturité de l’enfant. Chaque enfant est différent. On peut cependant considérer les éléments suivants.

Entre 5 et 8 ans

Les enfants âgés de cinq à huit ans sont peu équipés pour le raisonnement abstrait. Se relier à leurs émotions leur est donc difficile. Cela dit, il semblerait que, de plus en plus, les enfants soient capables de relier des symptômes physiques à l’anxiété à partir de sept ans environ.

L’apprentissage de la méditation privilégiera donc plutôt des visualisations et des histoires simples. Il ne faut pas hésiter ici à utiliser leur univers favori pour construire à partir de celui-ci des séances intéressantes. Les méditations d’avant le coucher sont pratiques. Elles constituent une activité transitoire à privilégier.

Entre 9 et 12 ans

Les enfants âgés de neuf à douze ans aiment interagir et imiter. Essayez donc de rendre les séances les plus interactives et « corporelles » possibles. Les enfants apprennent mieux ce que vous leur montrez que ce que vous leur dites.

Entre 9 et 12 ans, les enfants apprécient également les responsabilités. N’hésitez pas à impliquer l’enfant dans la préparation de la pièce de méditation ou dans le décompte du début de séance.

Entre 13 et 15 ans

À partir de treize ans, les enfants sont généralement capables de raisonner dans l’abstrait. Ils peuvent se relier à leurs émotions sans grands problèmes.

Avec l’adolescence, leur conscience de leur environnement s’accroit également, en même temps que l’intérêt pour les médias et la popularité. Parce que les concepts d’amour, de créativité et d’harmonie suscitent leur attention. Il vous devient plus facile d’insister sur le fait que la méditation ne se limite pas à un simple exercice de relaxation.

Entre 15 et 18 ans.

Les enfants âgés de quinze à dix-huit ans doivent compter avec des responsabilités sans cesse plus importantes. Leurs défis sont ceux de la vie qui les attend après le lycée. Amour, amis, famille, études et carrières suscitent en eux de nombreuses questions.

Leur besoin de comprendre et de posséder les connaissances d’arrière-plan de la méditation est alors important. D’autant plus important que la prochaine phase de leur vie - l'âge adulte - consistera à abandonner de nombreuses choses avec lesquelles ils ont grandi.

Le meilleur service que vous, instructeur, puissiez leur faire, est de conserver une attitude d’écoute et de bienveillance.

Il se peut que ces grands adolescents ne prennent pas conscience de la portée de ce à quoi vous les avez éveillés. Pas d’inquiétude, ils y reviendront plus tard. À cet âge, les enfants qui n’en sont plus vraiment sont capables de comprendre la signification de la méditation. À cet âge, le futur adulte est également en mesure de renseigner les autres sur l'importance de la méditation.

Les défis qu'ils rencontrent sont souvent plus complexes que leurs plus jeunes camarades. Même s’ils sont matures, il est important de se souvenir que les grands adolescents sont toujours aussi vulnérables. Ils ont encore des difficultés à résoudre, comme chacun d’entre nous. Il se peut qu’ils ne le montrent pas sur leur visage, mais ils apprécient certainement ce que vous faites.

Avec tous ces groupes d'âge, la patience et la compréhension sont cruciales ;)