Bienfaits de la méditati

Pourquoi faire respirer les enfants en conscience ?

Ce qu’est la respiration consciente

Parmi les nombreux objets d’attention qui existent en méditation, la respiration tient une place à part.

Respirer en pleine conscience, c’est pratiquer une respiration profonde, autrement appelée « respiration diaphragmatique », « respiration abdominale », « respiration consciente », ou encore « respiration par le ventre ».

Cette « technique » consiste, simplement, à respirer via la contraction du diaphragme, un muscle situé horizontalement entre la cavité thoracique et la cavité abdominale. Une telle respiration est profonde, elle est marquée par l’expansion de l’abdomen plutôt que sur la poitrine. L'image ci-dessous présente ce qui se passe en inspirant ("inhale") et expirant ("exhale") 

 

Au cours des dernières années, les scientifiques ont montré les changements neurologiques qui la respiration profonde produisait. Les effets de la respiration consciente ont prouvé leur efficacité par rapport aux traitements médicamenteux de la dépression et de l’anxiété (en). Comment cela se passe-t-il en détail ? Quels effets bénéfiques un enfant tire-t-il de la respiration de pleine conscience.

La respiration consciente permet au cerveau de fonctionner efficacement

Le cerveau utilise utilise environ 80% pour cent de l’oxygène présent dans le corps. Il a besoin de beaucoup d’oxygène pour fonctionner de manière optimale. C’est pourquoi la façon dont nous respirons a un impact énorme sur notre santé mentale et notre bien-être physique.

La respiration conscience a montré son effet positifs sur les motifs neuronaux du cerveau. Elle renforce les régions associées à la sensibilité et à l’empathie. Les individus qui ont une pratique régulière de la respiration consciente transforment leur cerveau.

Lorsque nous sommes déprimés ou anxieux, nos respirations sont peu profondes, nos épaules sont affaissées et nos poumons sont comprimés. Cette posture limite la quantité de sang riche en oxygène qui va à notre cerveau. La respiration profonde permet à nos poumons de se gonfler à plein. Ainsi notre corps et notre esprit recoivent plus d’oxygène

La respiration consciente apporte de la sérénité

La méditation et la pleine conscience permettent d’atteindre des états mentaux qui apportent de la clarté et de la détente.

La respiration profonde transforme notre tension en « éteignant » notre système nerveux sympathique, lequel est responsable de la production des hormones de stress. Elle active notre système nerveux parasympathique. La respiration profonde enclenche la « réaction de relaxation » du corps, qui abaisse la tension artérielle, diminue la fréquence cardiaque et crée une sensation de calme et de sérénité. 

La respiration consciente renforce le système immunitaire

Le corps absorbe mieux les nutriment et les vitamine lorsque l’oxygène traverse mieux votre circuit sanguin en s’attachant à l’hémoglobines de vos globules rouges. Le système immunitaire s’en trouve renforcé.

La respiration consciente rend le cœur plus fort

La respiration consciente réduit le travail du cœur de deux façons. Elle améliore d’abord le fonctionnement des poumons : plus d’oxygène est apporté aux poumons. Le cerveau n’a donc pas à travailler aussi dur pour délivrer l’oxygène dans les tissus.

Ensuite, la respiration consciente conduit à un différentiel de pression plus important dans les poumons, cela augmente la circulation et fait travailler le cœur un peu moins.

La respiration consciente favorise la digestion

Pendant le processus de respiration consciente, les organes digestifs  reçoivent davantage d’oxygène. Une respiration profonde active le système parasympathique qui permet au corps de récupérer, de se régénérer et de se soigner.

Des personnes qui ont souvent une mauvaise digestion, des ballonnements ou une constipation ont donc intérêt à placer leur corps dans l’état « repos et digestion » activité par la respiration consciente, lequel favorise la digestion.

La respiration consciente peut faire découvrir les bienfaits de la méditation aux enfants  

Pour les bébés et jeunes enfants, des raisons physiologiques expliquent que la respiration abdominale est le mode de respiration par défaut. Pour les plus grands et les adultes, ce n'est pas le cas. Il est cependant facile d'y revenir. 

Porter attention à sa respiration est un exercice simple, que l'on peut faire pendant quelques secondes ou plus, et dont on ressent les effets apaisants immédiats.

Pas besoin d'être assis, pas besoin de prévoir de séance, il suffit simplement interrompre ce que l'on fait quelques secondes, et ne s'occuper que de sa respiration... 

Comme la respiration profonde est une base très souvent employée dans des méditations plus structurées, qu'elles soient guidées ou non, faire un simple exercice de respiration de quelques minutes au cours du tumulte de la journée permet de poser des bonnes bases pour des séances de méditation plus formelles. 

Exercices 

Pour s'entrainer à la respiration consciente, quelque soit votre âge, placez vos mains (ou une peluche) sur votre ventre et suivez cette image en inspirant lorsque la balle grandit et en expirant lorsqu'elle se dégonfle, faites ça de 30 secondes à 10 minutes :) 

Vous pouvez aussi essayer la technique du souffle du super-héros sur Youtube. 

Offrir la pleine présence aux enfants timides

Le dictionnaire Larousse définit la timidité comme : le « manque d’assurance, de hardiesse dans ses rapports avec autrui ». Chacun sait reconnaitre quelqu’un de timide.  Les ressorts de la timidité sont moins connus.

 

La timidité n’est pas le problème, c’est notre rapport à la timidité, l’anxiété et le repli sur soi qui posent problème.

 

Etre timide ou se sentir timide ne signifie pas « ne pas être normal ». La timidité est avant tout un trait de personnalité, en partie prédéterminée par nos gênes.  Elle peut être une richesse pour notre monde. Il existe beaucoup de timides heureux.

La timidité n’est donc pas le problème, c’est notre rapport à la timidité, l’anxiété et le repli sur soi qui posent problème.

La pleine conscience aide à changer notre rapport à la timidité. Elle implique :

  • D’enseigner aux enfants que la timidité est normale et que beaucoup de personnes le sont.
  • De ne pas essayer de faire comprendre aux enfants que la timidité est quelque chose de mal.
  • De reconnaitre que la timidité n’empêche rien dès lors qu’on sait en faire une force, un pouvoir. 

Etape 1 : Changer le rapport aux symptômes physiques

La timidité a des symptômes physiques nombreux : tensions, coeur qui bat plus vite, tremblement et bouche sèche notamment. La pleine présence et la méditation apprennent aux enfants à se libérer de ces symptomes. Comment ?  En les observant simplement, sans entrer dans leur jeu.

Apprenez à votre enfant à simplement remarquer que son coeur bat plus fort, qu’il tremble, que ces choses sont normales et que les sacraliser, leur donner trop d'importance, revient à nourrir la timidité d’autant plus. Apprennez-lui à reconnaitre ces symptômes, puis à se relier à l’instant présent, en étant plus attentif à ce qui se passe à l’extérieur de lui.

Exercice conseillé : le balayage corporel (voir rubrique Méditer ?

Etape 2 : Changer le rapport aux pensées

La timidité est le résultat d’habitudes cognitives insconcientes. L’enfant et l’adulte timides donnent trop d’importance à ce qui se passe dans leur tête, ils écoutent trop les messages négatifs qui s'y diffusent.

La plupart du temps, les enfants timides ne remarquent pas que leur peur d’être jugé par les autres n’est rien d’autre que des pensées auxquelles ils donnent une trop grande place. Pour eux, il s’agit de la façon normale de fonctionner avec les autres.

Grâce à la pleine présence, la conversion mentale que les enfants timides tiennent avec eux-mêmes arrive à se détecter plus facilement.

Les enfants prennent conscience qu’ils ont le choix. Les pensées qui défilent toute la journée dans leur tête ne sont que des pensées, elles n’obligent à rien, elles ne sont rien de réel, elles ne sont pas eux.

Penser qu’une personne ne nous aime pas, interpréter son sourire, penser à ce qu’on va dire, toutes ces choses sont des jugements qui nous emprisonnent.

Exercice conseillé : demander aux enfants de se souvenir d'une pensée qui les a préoccupé et leur proposer de soumettre cette pensée au "détecteur à vérité". 1) Est-ce que cette pensée correspond à la réalité ? 2) Peut-on voir la pensée différement ? 3) Comment cette pensée me fait sentir ? 4) Comment me sentirais-je si je ne croyais pas cette pensée ? 

L'idée est de prendre consicence que les pensées ne sont tout simplement pas des faits, ce sont des événements mentaux qui apparaissent dans l'esprit et dépendent de notre humeur.

Etape 3 : Changer le rapport à soi

Grace aux pratiques méditatives de la bienveillance, les enfants changent leur dialogue avec eux-mêmes et apprennent à se vouloir du bien.

La timidité est le fruit d’une attention à soi dysfonctionnelle qui se focalise sur le mental.

En étant dans l’instant présent, dans ce qui est en train de se passer, en sortant de sa tête pour écouter, observer et profiter de l’expérience, les enfants s'acceptent dans la réalité et en fait profiter tout le monde.

Exercice conseillé : méditation de bienveillance (voir rubrique Méditer