L'histoire du Cerf Banyan, un conte sur le courage et la compassion

A propos de l'histoire du cerf Banyan

L'histoire du cerf Banyan est issue des contes de Jataka. Les contes de Jataka sont des histoires de tradition bouddhiste qui transmettent des valeurs de compassion aux plus jeunes au travers d'un imaginaire animalier passionnant. En l'occurrence, nous voilà aujourd'hui à parler d'un cerf courageux.

Le récit du cerf Banyan est celui d'un roi qui met sa vie en jeu non seulement pour son peuple mais aussi pour toutes les créatures.  Bien qu'il s'agisse à l'origine d'une histoire bouddhiste, le texte porte un message universel : il montre que la vie de tous les êtres vivants est d'égale importance.

Écouter l'histoire du cerf Banyan

Nous avons la chance d'avoir accès à une version audio de ce conte, mis à disposition par Ais33120 sur le site wikimedia
 

Bonne écoute :)

Prendre conscience de soi et des autres avec les zones de régulation

Ce que sont les zones de régulation

Leah M. Kuypers est une thérapeute qui s'est d'abord spécialisée dans le traitement des troubles autistiques et les troubles de l'attention.

Pendant les premières années qu'elle a passé à travailler dans les écoles, Leah M. Kuypers a constaté la grande difficulté de certains enfants à concilier leur besoins sensoriels, émotionnels et comportementaux avec les exigences de l'environnement.

Une partie de la réussite scolaire et sociale des enfants passe pourtant par cette faculté d'adaptation. D'où l'idée des "Zones de régulation".

Les Zones de régulation adoptent une approche comportementale et cognitive. La méthode consiste à enseigner la "régulation" de soi en catégorisant nos états de vigilance et toutes les différentes façons que l'on a de ressentir les choses à travers 4 zones colorées.

Dans une démarche de pleine présence, les zones de régulation fournissent des stratégies pour apprendre aux enfants à devenir plus conscients et autonomes vis à vis de leurs émotions, de leurs impulsions, et les aident à mieux appréhender leurs besoins dans un contexte de groupe

 

Les 4 zones

  • La zone rouge est utilisée pour décrire des états de vigilance extrêmes et des émotions intenses.  Une personne en zone rouge peut se réjouir ou éprouver de la colère, de la rage, un comportement explosif, être dévastée ou terrifiée.
  • La zone jaune est également utilisée pour décrire un état de vigilance et d'émotions élevés, mais dans la zone jaune, l'élément central est le contrôle. La personne en zone jaune ne se sent pas impuissante ou contrôlée par ce qui se passe.  Une personne peut éprouver du stress, de la frustration, de l'anxiété, de l'excitation, des tremblements ou de la nervosité lorsqu'elle se trouve dans la zone jaune.  
  • La zone verte est utilisée pour décrire un état calme. Une personne en zone verte est heureuse, concentrée, contente et dans les meilleures dispositions pour apprendre de nouvelles choses.
  • La zone bleue est utilisée pour décrire les états de vigilance faibles (somnolence, fatigue) et les sentiments de tristesse, de maladie ou d'ennui.  

L'image du trafic routier

Les zones peuvent être comparées aux panneaux de signalisation ou aux feu de circulation.

  • Lorsqu'on a un feu vert, on est "prêts à partir", prêts à l'aventure.
  • Un panneau jaune ("attention travaux") signifie qu'il faut être vigilant ou prudent.  
  • Un feu rouge ou un panneau stop signifie qu'il faut s'arrêter, faire une pause.
  • La zone bleue peut être comparée aux panneaux des aires de repos où l'on peut se reposer ou se ressourcer.

Changer de zone

Leah M. Kuypers insiste sur le fait que toutes les zones sont naturelles et qu'il est bon d'en faire l'expérience. Son approche est surtout centrée sur la prise de conscience de soi pour une meilleure adaptation aux situations du quotidien.

Leah M. Kuypers prend l'exemple d'enfants qui pratiquent une activité compétitive, par exemple un sport, et se trouvent assez logiquement dans un état d'excitation avancée, ce qui pourrait correspondre à la zone jaune.

Il est parfaitement attendu que des enfants soient dans cet état. Cependant, lorsqu'il s'agit de regagner la bibliothèque ou la salle de classe, (ou une séance de méditation) les attentes changent.

Toujours dans la zone jaune, les enfants peuvent faire appel à des outils pour atteindre la zone verte, la zone de calme idéale.

Pour être dans la zone verte : 

- Lorsque je suis dans la zone bleu : je peux utiliser des méthodes pour me "réveiller" pleinement : mâcher un chewing-gum, boire de l'eau, manger des céréales ou un fruit, faire des mouvements, me faire un auto-massage.

- Lorsque je suis dans la zone jaune ou rouge, je peux me calmer avec des exercices de respiration, me concentrer sur un objet, écouter de la musique, faire une pause.

Dans tous les cas je peux aussi essayer de penser autrement, de manière plus positive, plus flexible ou plus rationnelle.

Pour plus d'information, voici le site de l'auteur en anglais.

Les Zones de Régulation soulignent l'importance d'être pleinement présent, savoir observer ce qui se passe en nous sans le juger. Cette méthode souligne aussi en quoi travailler sur soi a des effets collectifs positifs

 

Faire attention à l'inconfort : le jeu des glaçons

Prêter attention à la subtilité de la douleur mentale et physique

A priori, l’inconfort et la douleur ne sont pas les plus belles expériences qu’il soit. Il est pourtant possible de mieux vivre ces moments et de faire des belles découvertes lorsqu’on applique la pleine présence à ces sensations.

Pourquoi ? 

Parce que ce n’est pas simplement le contact du corps avec tel objet ou le contact de l’esprit avec telle situation qui provoque la souffrance. Les histoires qu’on se raconte par rapport à ce que l'on ressent créent souvent une seconde couche de souffrance. 

Il y a ainsi la douleur « primaire » inévitable et objective, et la souffrance secondaire, que nous nous infligeons, faute d’être attentifs à ce qui se passe réellement. 

Quand nous ne sommes pas attentifs à ce qui se passe, les pensées et les émotions qui nous viennent sont centrées sur l’horreur de la situation dans un premier temps et les moyens de fuir cette horrible souffrance dans un second temps.

En d’autres termes, nous tentons de « faire » quelque chose face à la douleur, alors que nous pourrions, au moins pour un temps, « être » avec la douleur, de façon sereine et distante. 

Lorsque nous sommes attentifs à ce qui se passe, nous restons avec la douleur « primaire », inévitable et objective, et nous l’accueillons comme partie intégrante de l’existence. Notre souffrance secondaire ne disparaitra sans doute pas, mais nous pourrons la contrôler et l’apaiser. Progressivement, nous arriverons à lâcher prise.  

Pouvoir échanger avec les enfants sur ces multiples aspects de l'inconfort est important, ne serait-ce que pour que ces derniers aient une meilleure intelligence de leur corps.

Pour cela, inutile de les faire souffrir inutilement ou d'attendre qu'ils fassent une "mauvaise expérience". Une simple activité créera l'occasion de discuter de ces aspects. 

Le jeu des glaçons

L’activité du glaçon permet de prêter attention à la douleur et de voir à quel point le mental et les émotions jouent beaucoup sur ce que nous ressentons. Cette activité est sans danger pour les enfants.  

MATÉRIEL : 

Pour cet exercice, il nous faudra des glaçons, des verres, des serviettes en papier  (ou essuie-tout).  

INSTRUCTIONS : 

  1. Mettez le glaçon dans le verre et demandez aux enfants d’attendre en observant leurs émotions liées à cette attente et cette curiosité. 
  2. Demandez ensuite aux enfants de prendre le glaçon dans leurs mains pendant une minute. 
  3. Demandez enfin aux enfants ce qu’ils ont ressenti pendant que le glaçon fondait sur leur main et après qu'il a fondu complètement (picotement, brûlure ? chatouilles ?)  Comment ont-il réagit à l’inconfort ? Est-ce qu’en se disant autre chose pendant que le glaçon fond, les sensations seraient les mêmes ? Est-ce que les sensations seraient les mêmes à un autre moment de l’année (été, hiver, extérieur intérieur) ou dans une autre situation ? 

Profitez de cette expérience pour donner aux enfants les outils pour appréhender l'inconfort et la douleur et en parler plus facilement. 

Bonne expérimentation à tous.