Performances et méditation

Ne pas subir cette pression qui n'en finit pas 

Tout parent souhaite que son enfant excelle. Gare cependant aux attentes irréalistes. Celles-ci peuvent être contreproductives. Lorsqu’ils sont trop souvent amenés à se projeter dans le futur, les enfants ont tendance à se saborder, ou à se fatiguer jusqu’à l’excès.

Dans une société où le dépassement de soi et la compétition sont érigés au rang de valeurs fondamentales, la tentation est souvent grande d’inciter les enfants à toujours faire plus et mieux. On pense ainsi les diriger vers des parcours supposés garantir une certaine sécurité financière. Parfois, nos intentions sont simplement de leur offrir le plus de choix possible. 

Une telle approche de la performance risque de créer chez l’enfant sinon une anxiété chronique, du moins une déconnexion d’avec lui-même qui peut avoir des effets à retardement très néfastes.   


Réconcilier l’apprentissage et le bien-être

Les chiffres ne sont pas réjouissants.  Arrivés au stade des études supérieures, le mal-être étudiant est un phénomène courant. 

Sans doute la méditation n’est pas le remède miracle. Certains lui reprocheront d’empêcher les jeunes de préparer leur avenir en raison de sa focalisation sur l'instant présent. Cette remarque découle d’une mauvaise compréhension de la méditation.

La méditation est un temps de retour à soi et au présent. Son objet n’est pas de tuer l’ambition, mais de ne pas se laisser contrôler par elle. 

L’écoute de soi autorise des choix plus éclairés et conscients. Il n’y a donc pas de risque à enseigner la méditation aux enfants, bien au contraire. 

La méditation fait surtout réaliser à l’enfant qu’il a en lui des forces et un potentiel intarissables. L’enfant qui médite est mieux équipé pour prendre du recul sur le système de notation et la place de l’enseignant, si violents en France. La méditation apprend à l’enfant à changer de regard sur ce qu’il réalise et ce qu’il est, la pratique lui permet de toucher cette réalité essentielle Telle prestation artistique, sportive ou scolaire ne le définira jamais, fut-elle bonne ou mauvaise. 

L'importance centrale de la distinction entre l'être et le faire explique que de nombreux ouvrages et ateliers liés à la parentalité de pleine conscience insiste sur l'idée de ne pas féliciter un enfant pour rien. Entretenir l'idée que l'enfant est le meilleur, tout le temps et toujours, ne créer rien d'autre qu'un fardeau pour l'enfant. C'est là le dissuader d'essayer, d'échouer et de ressayer encore. Bref, de créer, progressivement, sa réussite